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FRASNES-LEZ-GOSSELIES

Province du Hainaut > Belgique

 

Depuis 1977, les villages de Frasnes-lez-Gosselies, Mellet, Rèves, Villers-Perwin et Wayaux composent la commune de Les Bons Villers. Nichés dans un écrin rural à la limite du Brabant Wallon, les 8730 Bonsvillersois(ses) sont savamment établis entre Bruxelles et Charleroi.


FRASNES-LEZ-GOSSELIES

Armoiries
De gueules à la face d’argent (A.R. du 27 octobre 1930).
Histoire

Des vestiges du néolithique, des époques celtique et romaine ont été mis à jour.

Le village appartenait au duché du Brabant. En 1160, Godefroid III, comte de Louvain, lui accorda les mêmes lois, franchises et libertés qu’à la ville de Louvain. On estime que cette année-là est celle de la fondation de la localité. Jusqu’en 1559, elle dépendait du diocèse de Liège et après cette date, du diocèse de Namur. En 1099, un prieuré fut fondé par des moines bénédictins venus de l’abbaye d’Affligem. Mais en 1162, Gauthier de Fontaine et Gilon de Trazegnies le pillèrent. Il avait été donné à l’abbaye d’Affligem. La seigneurie passa aux comtes de Perwez, puis aux de Nassau, et aux de Trazegnies (XVIIIe s.). Le prieuré avait son hôpital (1180), affecté exclusivement au service des pauvres.

Baudoin d’Aulne, évêque de Simgalen en Courlande consacra la chapelle Notre Dame du Roux le 18 août 1237 en l’honneur de la Vierge Marie. Il fixa la fête de la consécration au dimanche qui suivait la fête de Saint Barthélémy. Il jeta ainsi les bases d’une dévotion qui s’est maintenue à travers les siècles.

Le prieuré souffrit beaucoup pendant les guerres entre Brabançons et Liégeois. Incendié en 1549. Négligé, il tomba en ruines. Charles-Quint intervint personnellement auprès de l’abbaye d’Affligem pour le rétablissement du prieuré. Les réparations ne furent faites qu’en 1565, mais à cause des guerres, le prieuré fut finalement abandonné. Le village fut incendié en 1649 et 1677.

La chambre échevinale : c’est le domaine du prieuré, le plus ancien, qui a été doté le premier d’une cour échevinale avec son mayeur, ses sept échevins, son greffier, son receveur, son sergent. Elle s’appelait « Cour Monsieur Saint Pierre » ou «Cour Saint-Pierre ». La fondation de la ville (vers 1160) nécessite la création d’une deuxième cour, appelée « Cour de la Franchise », « Cour de la Bourgeoisie » ou « Cour de la Ville » et « Franchise de Frasnes ». Au XVIe siècle, sous le mayorat de Daniel del Haye et même selon certains auteurs, elle était appelée familièrement « Cour del Haye ». Le seigneur désignait mayeur et échevins parmi les grands de la ville, donc en fait les fermiers, tandis que le greffier et le receveur étaient choisis parmi les gens ayant une certaine compétence et qui, souvent, venaient du dehors. Les séances se tenaient en la chambre échevinale, près de l’Encloître, aujourd’hui remarquable vestige de l’architecture civile rurale du moyen âge. Dans un livre censal des recettes et dépenses du prieuré, on trouve trace des dépenses de réparation et d’entretien de la chambre échevinale, au même titre que les frais de gages et d’habillement du sergent de cour. Les cours scabinales garderont pendant sept siècles sur tous les habitants un pouvoir très étendu, administratif, policier, fiscal et judiciaire. Pour les affaires qui concernaient toute la communauté, elles se réunissaient ensemble, collégialement, c’est-à-dire les deux mayeurs, les 14 échevins et le greffier, lequel était souvent commun aux deux cours ; elles prenaient alors des décisions communes.

En 1830, plusieurs habitants se portèrent volontaires lors de la révolution nationale. Le village a toujours eu une vocation agricole et quelques grosses fermes se partageaient les surfaces cultivées. Au XIXe s., le nombre des briqueteries était assez important.

1876 marque l'inauguration de la voie ferrée passant à Frasnes ( tronçon : Nivelles -Fleurus). Aujourd’hui la ligne 131 n’existe plus et c’est le 1er septembre 1952 que passa le dernier train. Aujourd'hui, Frasnes-lez-Gosselies est le centre admnistratif de l'entité. 3046 personnes y résident.

 

Curiosités 

 * La chapelle Notre-Dame-Du-Roux (XIIIe s.) :
Dernier vestige du prieuré bénédictin ( classée par A.R. du 8 avril 1942). Le bâtiment a subi des transformations au cours des âges : la construction primitive aurait comporté trois nefs, des voûtes et des baies romanes. L’édifice était un témoin tardif du style roman dans nos régions, mais les réparations apportées au cours des âges, en 1453, 1630, 1663, 1666 notamment, ont modifié son aspect primitif. Des traces d’incendies, limités cependant, y ont aussi été décelées. Vers 1665, le cimetière qui l’entourait fut clôturé et fermé par une barrière. Aujourd’hui ne subsistent de l’époque romane que le chœur, l’abside et les deux premières travées de la nef principale. Les nefs latérales ont disparu. C’était donc un édifice imposant, dont la construction dépasse les moyens d’un particulier ou d’une famille et même d’une collectivité dont Fulgence, au siècle précédent, proclamait la détresse financière. Même si la population était en croissance à l ‘époque, la chapelle apparaît largement dimensionnée et pouvait faire double emploi avec l’église paroissiale. Située au nord du village, alors que l’église paroissiale était au sud, la chapelle ne trouvait pas dans cette situation une raison suffisante à son édification, pas plus que dans la distance d’un kilomètre qui les séparait. La Chapelle a été restaurée en 1936 et, plus récemment en 1978 - 1980. Un appentis en brique a été ajouté de chaque côté de la nef.

Le rayonnement de ce lieu de culte apparaît particulièrement marqué, comme en témoigne l’attachement des fidèles au cours des âges, par leur dévotion toute particulière, se traduisant par l’entretien, l’ornementation, des dons, l’enterrement près ou à l’intérieur de la chapelle et tout particulièrement par la perpétuation de la procession du 15 août autour du village.

* L’église Saint-Nicolas est de style néo-classique et fut construite en 1834. On peut y voir un tableau du XVIIe s. « Décollation de Sainte-Catherine d’Alexandrie » et un « Christ en croix avec Saint-Pierre » (V. 1700), du mobilier du XVIIIe s., des fonts baptismaux (XVIIe s.).

* La chambre échevinale est un édifice de plan barlong à étage en moellons équarris de grès et de calcaire, qu’une tradition populaire associe au siège des réunions scabinales du Magistrat du lieu, en le faisant ainsi remonter au XII e s. Intégré au système défensif du prieuré bénédictin médiéval de Frasnes-lez-Gosselies, bâtiment ayant servi ensuite d’entrée charretière d’une importante ferme dite de l’encloître qui dépendait du prieuré ; aujourd’hui entré dans le domaine public depuis 1989.

* Tour Notre-Dame du Roux :
La procession  s’effectue le 15 août. Elle débute à la chapelle Notre Dame du Roux à six heures du matin et emprunte toujours le même itinéraire sur lequel il existe encore pas moins de vingt chapelles ou potales toutes fleuries et illuminées par des bougies. Ensuite, une messe est célébrée vers 9 heures à la rentrée de la procession.

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Les renseignements et les deux photographies ci-dessus sont extraits
du site officiel de la commune de Les Bons Villers.

Vous pouvez cliquer ici pour voir le site de la commune de Les Bons Villers.


Autre site concernant cette commune

Frasnes-lez-Gosselies (Les Bons Villers)

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