Frasne

 


Michel ROUSSELET

 

L'« Étude sur le patois du village de Frasne », qui est proposée à votre lecture, a été écrite en 1927 par Michel Rousselet, dans le cadre de ses études de lettres. À notre grande joie, elle a gardé assez de pertinence pour que, il y a quelques années, un chercheur à qui elle pouvait être utile ait demandé à Michel Renaud, le responsable de ce site, s'il connaissait un moyen d'y accéder.

Ce moyen, et pour que le plus grand nombre puisse en profiter, c'est la mise en ligne d'une copie de l'exemplaire que nous, ses enfants et petits-enfants, avons conservé.

Voir l'Etude sur le patois du village de Frasne

Je remercie Michel Renaud d'offrir l'hospitalité à ce document, tellement en rapport avec sa passion et son dévouement pour son village, et d'accepter de l'accompagner de ces quelques lignes d'évocation de Michel Rousselet.

Bruno Rousselet

Michel ROUSSELET

Portrait de Michel Rousselet

Michel Rousselet est né à Bannans le 28 septembre 1900, d'une famille ancrée dans le Haut-Doubs, entre Bannans (Rousselet, Vieille-Mecet...) du côté paternel et Frasne et Courvières (Lépeule, Jacquet...) du côté maternel. Le décès trop rapide de son père, dès 1904, le conduit, avec son petit frère Roger, né le 3 juillet 1902, à s'installer en 1910 à Frasne, alors que sa mère trouve un emploi à Besançon.

Michel ne reste pourtant pas à Frasne puisque, grâce à l'appui des sœurs visitandines d'Ornans, il peut entamer en 1912 des études au petit séminaire de Maîche, études poursuivies au grand séminaire de Faverney, puis aux facultés de lettres de Besançon et Strasbourg, et couronnées par l'agrégation de grammaire, en 1932.

Raconter Michel Rousselet, c'est d'abord évoquer les voies dans lesquelles il s'est engagé sans compter :

  • d'abord comme époux et père de famille
  • ensuite dans l'enseignement, par une fidélité exceptionnelle à la classe de sixième du lycée Henri Poincaré à Nancy
  • enfin, par le mouvement associatif, en faveur de la famille et de l'enfance inadaptée.

Michel Rousselet épouse à Frasne, le 20 août 1928, Anne-Marie Patoz, originaire de Frasne (Patoz) et Bouverans (Patoz, Defrasne). Ils auront 7 enfants, de François, moine bénédictin, à Dominique, moniale bénédictine. Ils vivront essentiellement à Nancy, avec des temps plus ou moins longs à Frasne, notamment autour de la guerre. Il n'est pas utile, dans ce cadre, d'en dire plus.

L'engagement dans l'enseignement vient très tôt, comme un moyen de financer ses études, mais surtout comme une profonde vocation. Nous avons de multiples témoignages d'anciens élèves ou de collègues, qui viennent confirmer nos souvenirs personnels. Michel Rousselet tenait particulièrement à être, en français et en latin, le premier initiateur des élèves de sixième, débutant au lycée, et qui par lui attrapaient autant les bases de ces disciplines que le goût de l'étude et de l'effort. On doit également signaler sa désignation comme proviseur du lycée Henri Poincaré, à l'été 1940, et son rôle dans ce cadre pour la protection de ses collègues, juifs ou francs-maçons, victimes de discriminations, et de ses élèves s'engageant dans la résistance.

Enfin, le sort des enfants, notamment des enfants « déficients et en danger moral », selon les expressions de l'époque, lui est un sujet d'attention qui va progressivement se concrétiser par des engagements associatifs. Il participe ainsi à la création, en 1944, de l'Association lorraine de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence, dont il assure longtemps le secrétariat général tout en étant administrateur de l'association française. Il est également président de l'Union départementale des associations familiales de Meurthe-et-Moselle de 1949 à 1951.

Décédé le 15 juillet 1975 à Nancy, Michel Rousselet est enterré à Frasne.



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