Arbrisseau avec des feuilles ovales bleuâtres. Les baies ont un jus incolore.
Utilisation : confiture, accompagnement des plats de gibier.

Les airelles, qui sont des fruits des bois, sont souvent confondues avec les myrtilles. L’airelle et la myrtille, qui sont des fruits totalement différents, appartiennent toutes deux à la famille des éricacées. Les éricacées, qui sont des plantes de terres acides, rassemblent environ 2000 espèces telles que les bruyères, les azalées, les rhododendrons, etc.

Arbrisseau de 15 à 60 cm aux feuilles ovales vert clair. Le fruit est une baie dont le jus est coloré en violet foncé. Utilisation : confiture, tarte, sorbet, sirop...

Le pin à crochets ou "croc" est un pin particulièrement résistant. Dans la tourbière où il pousse sur un sol pauvre et gorgé d'une eau aussi acide que le vinaigre, il supporte des conditions de vie extrêmes. Souffrant de l'excès d'eau et de manque de nourriture, sa croissance est très ralentie. Un pin de deux mètres de haut peut être centenaire !
Il doit son nom à la forme recourbée des écailles de son cône.
En 1949, un incendie dévasta la pinède à crochet. Aujourd'hui les pins colonisent la tourbière et l'assèchent peu à peu.

Le drosera, appelé aussi rossolis, est une petite plante carnivore qui vit dans les marécages et tourbières des régions chaudes et tempérées. L’espèce la plus connue en France est le Drosera rotundifolia, petite herbe vivace à fleurs blanches.
Cette plante étale ses feuilles rougeâtres en rosette. De nombreux poils gluants les recouvrent sur la face supérieure et, lorsqu’un insecte se pose sur une feuille, ils se rabattent. L’insecte, ainsi englué, meurt puis est ingéré par le liquide acide secrété par les glandes sous forme de gouttelettes qui brillent au soleil, d’où le nom de "rossolis" (rosée du soleil) donné aux droseras (le droséra est aussi appelé "rosée du matin", ou encore "herbe à la rosée"). Quelques jours plus tard, la plante abandonne au vent une carcasse vide puis se déploie à nouveau pour une nouvelle capture. En un été, cette plante peut ainsi capturer jusqu'à 2 000 proies.
La capture des insectes apporte au drosera des substances azotées, nécessaires à sa croissance et à sa floraison, car les tourbières sont des milieux très pauvres en azote.
Des petites fleurs blanches apparaissent fin juillet sur une tige d’environ 10 à 15 cm de haut et qui émerge du centre de la rosette.
Le drosera passe l’hiver sous forme de racines enfouies dans les sphaignes.
Le rossolis à feuilles rondes (rotundifolia) est de loin l’espèce la plus courante en France mais la tourbière de Fras-ne en possède une autre espèce : le rossolis à feuilles longues.
Le drosera est employé en médecine (en particulier dans les sirops) comme calmant de la toux ou contre l'asthme, d’où sa cueillette parfois abusive au profit des laboratoires pharmaceutiques.

Depuis des milliers d'années, ces mousses spongieuses prolifèrent dans les cuvettes des anciens lacs dont les eaux acides sont quasiment exemptes de bactéries.
Au fur et à mesure qu'elles poussent en hauteur, les sphaignes se tassent à la base sans jamais se décomposer complètement. Les tiges peuvent ainsi retenir jusqu'à trente fois leur propre poids en eau grâce à des cellules spécialisées. Ainsi, au fil des siècles, la tourbe s'accumule. Il faut un siècle pour qu'elle s'épaississe de 3 à 5 cm. Dans la tourbière de Frasne, la tourbe atteint 4 à 5 m d'épaisseur par endroits.
Il existe une trentaine d'espèces voisines de sphaignes dans les tourbières jurassiennes.