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de Frasne-Bouverans

 

 
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UNE TOURBIÈRE, QU'EST-CE QUE C'EST ?

LES TYPES DE TOURBIÈRES

Notre région possède les conditions nécessaires à la formation des tourbières :

  • apports en eau (précipitations, ruissellement) supérieurs aux pertes (évapotranspiration, écoulements).
  • importance de la topographie (dépression, présence de dolines : détournement des eaux de ruissellement).
  • imperméabilité du sol (couche isolante) avec eau non calcaire indispensable.  
6 000 ans av. J.-C. - Tourbière à carex ou bas-marais


Tourbière à carex ou bas-marais

Étape 1 :

Comblement progressif de la dépression par les végétaux non spécialisés (laîches, roseaux). C'est la formation de la tourbière de bas-marais appelée encore tourbière à carex. Cette étape permet d'isoler la zone des contaminations en eaux calcaires.

 

3 000 av. J.-C. - Tourbière "vivante"


Tourbière vivante

Étape 2 :

Suite à une accumulation des eaux de pluie légèrement acides à la surface de la tourbière à carex, apparition de mousses "avides d'acidité" (les sphaignes), dont le développement en hauteur aboutit à l'épaississement de la tourbière. Cette phase de croissance des sphaignes caractérise la tourbière vivante. Ces eaux acides sont quasiment exemptes de bactéries.

 

1 000 ans av. J.-C. à nos jours - Tourbière "morte" ou bombée


Tourbière morte ou bombée

Étape 3 :

Lorsque l'épaisseur de la tourbe empêche les mousses de puiser de l'eau, le bombement cesse, c'est alors que s'installent les végétaux tels que la callune et la myrtille. On parle de tourbière morte ou bombée. La présence de ces végétaux, qui sont habituellement inféodés à des milieux secs, est due à la relative indisponibilité de l'eau retenue prisonnière par les sphaignes. Cela forme une lande.

En fin d'évolution peuvent apparaître quelques arbres, des pins à crochet, ainsi que des bouleaux à la suite de perturbations du milieu.

L'étude des pollens (palynologie) permet de retracer l'histoire de la végétation, les successions climatiques et même l'histoire de l'activité humaine (défrichement du néolithique : plus de pollens de graminées que de pollens d'arbres).

© C.P.I.E. du Haut-Doubs (pour les textes et dessins de cette page)

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